Il était une fois...

... un petit coin de terre sans histoire !

En me penchant sur l'Histoire, celle de la Flandre principalement, j'avoue avoir été déçu. Déçu comme chaque fois que je consulte un ouvrage signé par l'un ou l'autre de nos éminents historiens nationaux. Trop de guerres, trop de personnages dits "nobles", trop d'hommes politiques et beaucoup trop de gloriole... locale, régionale, voir nationale !

Dans ce qui va suivre, dans ce long cheminement à travers les siècles, la Flandre n'est qu'un "moyen" pour vous faire prendre conscience que l'Histoire peut s'écrire  différemment. Parce qu'il n'y a rien de commun entre des lignées de noblions et cette multitude de femmes et d'hommes anonymes qui ont servis leurs desseins... Rien de commun entre l'orgueil des grands et la  vie au quotidien de toute une foule qui aura fait de ses mains cette même Flandre où coulera le sang de tant de générations !

Je suis flamand et fier de l'être. Etant bilingue, bien des sujets liés à la grandiloquence politico-régionaliste me laisse totalement indifférent. Je me sens autant flamand de la Flandre française que flamand du Westhoek ou du Kluisberghe. Une Flandre indépendante ? Mais c'est un vieux rêve... un rêve ancestral qui nous fait remonter au comté de Flandre, à l'époque où il était riche ! Au XIIIe siècle...

Aujourd'hui, ce serait suicidaire...

Mais ce n'est pas mon sujet ! La Belgique est un "accident" de l'Histoire. La Flandre est une "terre" et c'est celle-là que vous foulez chaque jour et ici même, aux Ballons ! Le fait que vous soyez d'expression française n'entre nullement en ligne de compte... Souvenez-vous, vos grand-parents venaient peut-être de cette Flandre, celle que la Wallonie écrasait de sa supériorité économique depuis le début du XIXe siècle. Nous sommes ici tous un peu des fils ou petits-fils d'émigrants flamands qui auront un jour quittés leur village pour venir travailler à Roubaix ou à Tourcoing. Ce n'était pas l'Eldorado, mais c'était beaucoup mieux que de rester dans un  coin de terre où il n'y avait à partager que la misère et les épidémies. Parce que la Flandre du XIXe siècle est une tragédie...

Nous y reviendrons.

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