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Herseaux Ballons
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27 novembre 2008

Herseaux (suite)

Voici tout d'abord (ci-dessous) une carte, établie en 1847, lorsque l'on a pavé la route allant du Château d'Or (Herseaux-gare) à la Place de Luingne. On y voit très bien la ferme de la Cour, sa motte et ses douves. Sur la motte, une... construction (?) ou les vestiges d'une construction. Le château-fort a été démoli vers 1500. Est-il possible, 350 ans plus tard, qu'il en subsiste un vestige quelconque...? Mystère...

Carte : Archives de  la Ville de Mouscron

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Quant a imaginer qu'il s'y trouvait une « imposante forteresse »... ??

En fait, et pour le moment du moins, j'ignore quelle fut la fin de ce château : a-t-il été rasé ? Par qui ? Quand et pourquoi ? Ou simplement abandonné ? Auquel cas, bien des pierres ont dû être récupéré, peut-être même dans les reconstructions successives de la ferme et de ses dépendances. Un oeil averti pourrait sans doute en retrouver quelques-unes... Ce qui est évident encore sur cette carte de 1847, c'est la disposition même de la motte et de la ferme. Ils ont exactement l'emplacement qu'ils devaient avoir lors de la construction de la première motte au IXe siècle.

Qui devait ressembler à ceci :

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En conclusion, on peut effectivement penser qu'Herseaux a bien eu un château du type « petite » forteresse...

Sanderus nous dit : « Enceinte circulaire défendue par trois grosses tours cylindriques bâti sur une motte de 40 pieds de hauteur et de 190 pieds de longueur ».

(« histoire de l'architecture en Belgique », Antoine G. B. Schaeys, 1852).

Un pieds linéaire = 0,297 m. Soit une motte de 12 m de haut et de 57 m de long.

Encore une fois, ces dimensions semblent exagérées... ou alors, les 190 pieds représentent la longueur de la base !

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L'emplacement de la motte en 2007

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Carte postale de la Cense de la Cour (vers 1905...).

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L'église :

Dans Flandria Illustrata d'Antoine Sanderus d'Ypres, datant de 1641, une planche reproduit le château d'Herseaux avec en arrière-plan l'église avec une tour de façade sur plan rectangulaire. D'autre part dans son ouvrage Rond Kortrijk (« Environs de Courtrai ») 1911 à 1915 l'abbé Slosse prétend que l'ancienne église datait de 1175 environ et qu'elle avait une tour centrale octogonale romane.

L'ancien édifice était construit au même endroit que l'actuel, mais était moins important. De nouvelles nefs y furent construites avant 1761. Il faut croire que, vers 1750, l'église devint trop petite et que les nouvelles nefs furent ajoutées à la construction reproduite, soit sur la planche de Sanderus, soit à l'édifice dont parle le curé Slosse. Toutefois, on peut se demander si le chanoine Sanderus s'est attardé aux détails du style de l'église.

En 1869, l'architecte Pierre Croquison de Courtrai établit le devis pour la reconstruction de l'église. Les travaux débutent en 1870. L'édifice de style roman rhénan était prévu pour contenir 1 350 personnes. L'église fut consacré le 16 octobre 1872 par Mgr Jean Joseph Faict, évêque de Bruges. Dans le portail, au dessus de la double porte, une plaque encastré dans le mur porte les noms des personnalités présentent lors de cette consécration.

Le clocher avait reçu le 12 décembre 1634 quatre cloches remplacées le 2 décembre 1766, puis à nouveau remplacées en 1822 par :

  • Marie (1830 livres)
  • Thérèse (1400 livres) dédiée à saint Maur
  • Victoire (1000 livres) dédiée à saint Jean Baptiste

Ces trois cloches sont signées Drouot Frères Fondeurs 1822

  • Françoise (350 livres)

En août 1913, la cloche Marie est fêlée et sera réparée en 1936. La réparation ne donnera pas satisfaction. En 1937, elle sera refondue à la fonderie François Sergeys rue Vésale 59 à Louvain, avec un ajout d'une centaine de kilos afin d'obtenir une tonalité en accord avec les autres. Le travail se terminera en 1938. La cloche pèsera 935 kg pour une valeur de 10.575 francs (belge)

Le 15 mai 1943 le gouverneur ad interim pro-allemand adresse une lettre aux administrations communales et aux Fabriques d'église les engageants à livrer leurs cloches. Les autorités allemandes donnent l'ordre de livrer les cloches le 23 juin 1943. La petite cloche Françoise ne doit pas être enlevée. Plusieurs mois s'écoulèrent, les Allemands semblaient avoir oubliés la chose quand, le 2 novembre 1943, un officier allemand se présenta à la cure pour l'enlèvement des cloches : le curé s'y opposa énergiquement réclamant une preuve écrite. L'officier se retira et et réapparut le 1er décembre 1943 avec un document signé par les autorités allemandes. On ne sut jamais ce que devinrent les cloches.

Le 30 juillet 1949, quatre nouvelles cloches, fondues à Tournai dans les ateliers du fondeur Michiels, prirent place dans le clocher :

  • Myriam (910 kg) dédiée à la sainte Vierge ;
  • Marie-Thérèse (560 kg) dédiée à saint Maur ;
  • Chantal (500 kg) dédiée à Saint Jean Baptiste ;
  • Margueritte (150 kg) dédiée à Saint Maurice.

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