Parenthèse...
Rien ne permet d'étudier directement la croissance démographique des villages et des villes flamandes de 900 à 1200, mais les indices indirects obligent l'historien le plus timoré à parler d'une croissance soutenue et peut-être continue de 900-950 jusqu'en 1300-1350. Vers 1200, les villes flamandes étaient sans doute dynamiques, mais ce n'étaient pas encore de grosses villes. Ce qui fit d'elles les fourmillières huamaines que l'on sait, ce fut l'industrialisation sauvage du XIIIe siècle...
Mais ici, on ne pourra parler que de "villages" et de hameaux. Si le village existe déjà, les hameaux sont à venir, naissant soit par hasard, soit par nécessité. Nous dirons donc que notre "froncihaie" pouvait être un lieu de passage obligé entre Wattrelos et Herseaux, mais aussi entre les châtellenies de Lille et de Courtrai. Certe, cette "voie" devait être dans un état médiocre, pas très carrossable durant une bonne partie de l'année en fonction des intempéries et des inondations. et cette constatation restera valable jusqu'à l'aube du XXe siècle ! Certe, il ne s'agit pas d'un axe important, mais cette route pouvait connaître une certaine circulation des biens et des gens.
Reste un point dont on ne parle pas : l'Espierre ! Pour nous, aujourd'hui, l'Espierre n'était qu'un gros ruisseau et il est impossible de savoir quel pouvait être son débit autrefois et quelle pouvaient être ses dimensions exactes. Supposons qu'il ai pu avoir environ 10 m de large et peu de profondeur, avec un tirant d'eau assez faible... Rien n'empêche alors que l'on ai pu utiliser des barges à fond plat, occationnellement peut-être et uniquement pour des transports ponctuels. Ou pour remplacer le transport par route à certaine périodes de l'année... L'Espierre débouche sur l'Escaut, qui elle-même mène à Tournai ou à Gand.
Mais il ne semble pas que ce soit inscrit dans la mémoire de l'endroit !
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La Flandre des Xe - XIe s. devait avoir cet aspect et la mer recouvrait encore une large part de la Flandre maritime.
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Une manse de cette époque devait ressembler à ceci :
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Les reconstitutions que l'on en donne aujourd'hui y ressemblent beaucoup...
Photos : Musée des temps barbares
Ces reconstitutions ne reprennent que les constructions et les objets usuels... pas le décor de l'époque !
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Ces manses, grandes ou petites devaient disposer d'un potager et d'un jardin des "simples". On devait également y trouver un verger. Quant à la volaille, elle pouvait être "libre"... et les porcs menés au bois "commun". Comme sur l'illustration ci-dessus, ce manse se composait d'un bâtiment regroupant hommes et bêtes. De petites constructions extérieures devaient contenir paille, foin et outillage agraire. Le tout pouvait être déjà entourés d'eau, intégralement ou partiellement. Une haie d'épineux pouvait clôturer l'ensemble.
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En un millénaire, avouons qu'il n'y a guère de différence entre le manse carolingien et une "ferme" du XIXe siècle, telle qu'elle est reconstituée dans le "Musée provincial de Bokrijk"...
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